À La Grange, le collectif « Du beurre dans les haricots » est un tiers-lieu, situé en milieu rural, qui expérimente une organisation collective autour de l’alimentation qui mêle entraide, autonomie, et solidarité.
Au cœur du projet : une volonté forte de reconstruire le sens du travail, de proposer une épicerie solidaire, des espaces de culture partagée et des temps de transmission où l’apprentissage se fait « par le faire ». Chacun peut trouver sa place, apprendre à gérer un stock, organiser une réunion, ou encore participer à la gouvernance du lieu. L’alimentation devient ainsi un levier d’émancipation individuelle et collective.
L’organisation s’appuie sur des principes d’autogestion, mais reste en tension permanente entre expérimentation et production, individualité et collectif, souplesse et structure. Ces tensions, assumées et travaillées, sont autant de pistes d’apprentissage pour tous les participants. La Grange devient un espace d’expérimentation sociale, où les conflits et déséquilibres nourrissent une réflexion collective sur le vivre-ensemble.
Le projet interroge aussi la manière d’accueillir de nouveaux membres sans rigidifier les pratiques, de laisser place aux interstices — ces moments informels qui tissent la convivialité — tout en assurant la continuité des activités. C’est cette capacité à ne pas figer l’identité du lieu, à maintenir l’ouverture, qui permet à La Grange de rester un espace vivant.
En résumé, La Grange est bien plus qu’un lieu d’aide alimentaire : c’est un laboratoire d’utopies concrètes, où l’alimentation devient un prétexte à l’émancipation, à l’apprentissage, et à la transformation sociale.
