Le travail engagé depuis près d’un an maintenant touche à sa fin et les équipes, salariés et administrateurs travaillent la dernière mouture du projet d’intervention.
Celui-ci vise à redonner de la cohérence et à renouveler les pratiques de la prévention spécialisée pour accompagner les jeunes vers leur autonomie, comme l’y invite Jimena Patrick : « Je crois que la prévention spécialisée reste un des rares et derniers pans de l’action sociale capable de sortir les travailleurs sociaux intervenant en milieu ouvert d’une posture exclusivement cantonnée à un simple maintien de « l’ordre établi » ou à une seule gestion de dispositifs d’assistanat. Libre adhésion, non mandat, anonymat, travail de rue, développement des capacités créatrices des habitants. Voilà en quelques mots définis les principes d’interventions. Hormis les capacités créatrices des habitants qui émanent d’une certaine vision humaniste de l’homme, ces principes ne peuvent se suffire à eux-mêmes. En effet, ils pourraient tout à fait nourrir une politique qui ne serait pas émancipatrice, bien au contraire. Il est donc à chaque fois nécessaire d’y adjoindre du sens et donc une vision politique enrichie d’une manière de concevoir le « vivre ensemble ». D’autre part, le droit à l’expérimentation, inscrit dans la plupart des chartes qui lient les clubs de prévention aux différents conseils généraux, confère à la prévention spécialisée une place privilégiée pour ceux qui souhaitent la prendre. Articulés aux temps des habitants et des projets mais aussi des politiques publiques, de véritables projets de territoires pourraient naître d’une réflexion collective avec et pour les habitants, impulsés par eux-mêmes, aidés des acteurs de la prévention spécialisée et de tous ceux qui souhaitent y participer. Encore faudrait-il développer cette prévention spécialisée qui vise également dans ses principes d’intervention à sa non-institutionnalisation. Dernier paramètre fondamental pour qui ne souhaite pas justifier ad vitam aeternam sa présence aux côtés des populations »[1]
Le projet d’intervention s’articule autour de 5 axes :
- Évaluer le besoins avec les acteurs des jeunes et des territoires avec les acteurs / évaluer le besoin des acteurs,
- Consolider en interne,
- Rendre visible et lisible le projet politique en interne et à l’externe
- Partager, former et se former sur les territoires avec les acteurs
- Développer et proposer de nouvelles interventions
Les axes du projet d’intervention seront présentés lors de l’Assemblée Générale de l’ADPS 30 le 4 juin.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.
[1] Jimena Patrick, « La prévention spécialisée : éléments prospectifs », Empan, 2007/3 n° 67, p. 107-111. DOI : 10.3917/empa.067.0107